C.A.C.P.R.E
Histoire de la Chirurgie Plastique
Des traités antiques de chirurgie plastique existent, tels ceux écrits en Inde, av. J.-C., par Sushruta, ou par Charaka (Ier siècle). Ceux-là ont été traduits en arabe sous le califat abbasside (750 apr. J.-C.). et passèrent ainsi en Europe à l'issue du processus de traduction des écrits arabes vers le latin. Le célèbre médecin andalous Abulkassim Al Zahrawi (Abulcassis) et son grand traite « Al Tasrif »,Le médecin italien Gaspare Tagliacozzi (1546-1599) recueillit ainsi ces écrits, rédigeant lui-même un traité intitulé Chirurgia nova de nasium, aurium, labiorumque defectu per insitionem cutis ex humero, lequel s'attardait sur une technique de « greffe du nez ».
Diverses expériences eurent lieu dès le début du XIXe siècle, dont celles du médecin britannique Joseph Constantine Carpue (1764-1846), qui s'inspirait des pratiques indiennes, de l'auteur de l'ouvrage Rhino plastique (1818), Karl Ferdinand von Graefe (1787-1840), de Johann Friedrich Dieffenbach (1792-1847), chirurgien en chef de l'Hôpital de la Charité de Berlin, de l'Américain John Peter Mettauer (1787-1875) ou encore de James Israel (1848-1926) puis de Jacques Joseph (Nasenplastik und Sonstige Gesichtsplastik, 1928). La rhinoplastie devint ainsi l'une des premières opérations de chirurgie plastique, généralisée après la Première Guerre mondiale à des visées d'abord thérapeutiques : si le développement de la chirurgie maxillo-faciale concerna d'abord les « Gueules cassées », rapidement des instituts de beauté proposèrent leurs services. Le Néo-Zélandais Harold Gillies s'illustra alors en tant que père de la discipline moderne, son travail étant poursuivi par son disciple et neveu Archibald McIndoe lors de la Seconde Guerre mondiale.